Le handicap pour moi est indissociable du fauteuil roulant. L’important est de s’approprier ce moyen de locomotion à l’intérieur avec le fauteuil manuel et surtout à l’extérieur en fauteuil électrique. Il devient habilitant et fait partie de mon corps : mes roues sont mes jambes, le volume que je représente est imposant et requiert la maîtrise d’un espace suffisant pour circuler librement. J’ai adapté mon domicile pour y vivre sans contrainte. Le plus difficile est d’être confrontée à un environnement extérieur hostile par le manque d’accessibilité des lieux. L’image que je représente avec le fauteuil roulant s’est construite très vite sans créer de barrières physiques, ni psychologiques. Sinon, la peur d’aller vers l’autre ou l’appréhension de la société par rapport au handicap peut vite entraîner l’isolement ou la discrimination.